MAINTENANT, LA GREFFE DEVIENT URGENTE !

  Henri, greffé le 24 juin 2016, raconte :

 

 « Le calvaire commence en 2005 par des essoufflements plus ou moins importants selon l’effort fourni. Mon médecin de famille me prescrit un traitement pour soigner une bronchite chronique. Au début, les symptômes régressent mais la maladie reprend vite le dessus.

 

 En 2007 il m’oriente vers un pneumologue qui diagnostique un emphysème et une bronchite chronique, c'est-à-dire une BPCO. Ainsi débute un long chemin semé d’embûches. Un traitement par aérosol -Atrovent, Brycanil, Pulmicort - est mis en place, à raison de deux inhalations par jour. A cela s'ajoute du Spiriva, du Miflonil et du Foradil.

 

 Je continue malgré tout à travailler mais mon état de santé se détériore davantage de jour en jour... au point qu'en 2010 une oxygénothérapie nocturne par concentrateur m'est prescrite.

Son état continuant à se dégrader, la mise en invalidité est décidée le 1er juin 2011 par le médecin conseil de la Sécurité Sociale. Réflexion du médecin : "Mais monsieur Bronn vous avez fumé !" C'est vrai, mais je lui signale que par ailleurs, j’ai travaillé dans la maintenance automobile dans les années où l'on n'imposait pas d'équipements de protection et où l'on respirait toutes sortes de produits toxiques. Il finit par avouer : "Nous savons que votre génération fait partie des parents pauvres de la maintenance automobile, mais je ne peux rien pour vous !" Me voilà donc privé de mon emploi. La maladie a encore gagné !

  Après divers traitements et l’aggravation continuant son évolution, une oxygénothérapie 24h/24h est mise en place. C'est le début de la descente aux enfers !

 

  Au mois d’avril 2013, me voilà hospitalisé pour insuffisance respiratoire et au bout de quinze jours, je suis dirigé vers le Centre de Réadaptation Fonctionnelle de Schirmeck. J’y passe six semaines sans résultat significatif.

 

  En septembre 2013, je suis ré-hospitalisé en pneumologie avec mise en place d’une ventilation non invasive (VNI), que j’ai beaucoup de mal à supporter. Au mois d’octobre, je retourne à Schirmeck pour cinq semaines... sans plus de résultats.

 

 Lors de l’hospitalisation au mois de septembre, la décision d’une éventuelle greffe pulmonaire est envisagée et le bilan pré-greffe est mis en route. Pendant ce bilan, des problèmes cardiaques sont décelés. La greffe pulmonaire est écartée... Vous imaginez l'effondrement de mon moral! Mais après concertation entre médecins, une greffe cardio-bi-pulmonaire est décidée.

  

Après différentes péripéties et quelques allers-retours à l’hôpital, me voilà inscrit le 15 janvier 2015 sur la liste des demandeurs; le dossier est instruit par le Docteur Epailly. Commence alors la longue attente du greffon.