CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LA BPCO …

 

 

La BPCO est une maladie qui évolue silencieusement pendant plusieurs années. Beaucoup de personnes ignorent qu'elles en sont atteintes. Un groupe de pneumologues s'est constitué au niveau international pour sensibiliser le public à la BPCO et améliorer la prévention de cette maladie (Global initiative for chronic Obstructive Lung Disease - GOLD). Les experts GOLD ont développé un auto-questionnaire de 5 questions qui permet d'évaluer un risque de BPCO. Répondre positivement à au moins trois questions sur les cinq peut évoquer un risque et doit conduire à une consultation médicale.  

 

Etes-vous à risque de BPCO ? 

Répondez à toutes les questions

 

 En répondant au questionnaire GOLD, il vous est possible de vérifier si vous présentez ou non un risque de BPCO. Mais attention, il faut bien comprendre que les trois premières questions posées s'appliquent à un état quotidien et récurrent. Répondre oui à la question "Toussez-vous régulièrement ?" signifie que l'on tousse régulièrement, au moins pendant plusieurs semaines par an et que cela se répète depuis au moins deux ans.  

 

Toussez-vous régulièrement ? 

 

Avez-vous régulièrement des expectorations ? 

 

Etes-vous plus rapidement essoufflé(e) que la plupart des personnes de votre âge ? 

 

Avez-vous plus de 40 ans ? 

 

Etes-vous fumeur ou ex-fumeur ? 

 

BPCO : du sport contre les rechutes

 

 La pratique d'une activité physique régulière fait partie intégrante de la prise en charge de la broncho-pneumopathie chronique obstructive. Elle diminuerait notamment le risque d'hospitalisation.

 

 

Selon un travail mené aux Etats-Unis, les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) ont vraiment tous intérêt à pratiquer une activité physique. Au-delà de 150 minutes par semaine, ils voient diminuer leur risque d'exacerbation et donc d'hospitalisation. 

 

Trente jours d'hospitalisation en moins
Une étude réalisée aux Etats-Unis confirme les bénéfices de l'activité physique pour réduire le risque d'exacerbations liées à la BPCO. L'équipe du Pr Huong Nguyen s'est intéressée à 6.042 patients âgés de 40 ans et souffrant de BPCO. Tous avaient été hospitalisés à cause de leur affection entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2012. Tous devaient ensuite répondre à un questionnaire portant sur leur niveau d'activité physique avant et après leur hospitalisation. Selon l'auteur de ce travail, les plus assidus au sport, autrement dit ceux qui pratiquaient plus de 150 minutes par semaine, ont vu diminuer leur risque d'hospitalisation à 30 jours, de 34 %. Et ceci comparé aux patients totalement inactifs.

 

La réhabilitation respiratoire par le sport

  

Cette étude confirme donc que le sport fait partie intégrante du traitement de la BPCO. Il permet de réduire les complications, d'améliorer la gêne respiratoire et de redonner de l'autonomie ainsi qu'une meilleure qualité de vie aux malades et à leur entourage. D'ailleurs en France, pour aider les patients, il existe des programmes de réhabilitation respiratoire. Ils sont réalisés au sein d'un centre spécialisé et s'étalent sur 4 à 8 semaines, à raison de deux à cinq séances hebdomadaires. S'ensuit un programme d'entrainement à domicile (marche ou vélo d'appartement), la mise en route d'un sevrage tabagique et d'un suivi à la fois psychologique et nutritionnel...

 

Source : Kaiser Permanente, 9 avril 2014.