RENCONTRE AUTOUR DE L’ASPERGE
L’asperge, on connaît en Alsace ! A l’école primaire déjà j’avais appris que Hoerdt est un haut lieu de ce légume. Mais au musée, en ce jeudi 19 mai, j’ai découvert que je savais fort peu de choses ! Dès l’abord, le bâtiment nous a séduits par sa modernité et son aspect harmonieux. Son ouverture remonte au 8 février 2020… et a subi toutes les vicissitudes de la pandémie avec plusieurs ouvertures suivies de fermetures !
En fait, c’est le pasteur Louis Gustave Heyler originaire de Scharrachbergheim qui, arrivé à Hoerdt en 1869 après un séjour en Algérie, a convaincu le maire et quelques paysans de planter ce légume. C’est qu’il n'y avait pas grand-chose dans cette région : des rieds inondées, des prairies et un peu de tabac. Malgré la pauvreté, il a fallu persuader les habitants, car l’asperge met 3 ans avant de produire une récolte !
Pourtant, peu à peu, tout le village s’y est mis. Emmanuel Dollinger, notre guide, résume parfaitement la situation : : "Les asperges, à Hoerdt, on a ça dans le sang.", alors que cette culture exigeante nécessite un suivi toute l’année et une attention toute particulière durant les 6 semaines de la récolte. Il se souvient qu’enfant il participait déjà à cette cueillette, le matin avant d’aller à l’école et le soir après la classe, car l’asperge peut pousser jusqu’à 6 cm par jour à cette époque de l’année, ce qui permet deux récoltes quotidiennes.
C’est avec beaucoup d’attention que nos 32 participants ont suivi les explications, admiré la faïencerie propre à la consommation des asperges et suivi quelques petits films racontant les souvenirs de jeunesse des habitants. Puis ils se sont rendus au restaurant « A l’Agneau » pour déguster – à volonté – … devinez quoi ? d’excellentes asperges aux trois sauces et deux jambons ainsi qu’un morceau de tarte à la rhubarbe meringuée, avant de regagner leurs pénates, repus et satisfaits, lestés d’une vingtaine de kilos… d’asperges !