Dettwiller ! Ex-capitale de la chaussure ! Visite du musée

 

Il y a moins d’un siècle, cette ville était la capitale française de la fabrication de chaussures. Au plus fort de la production, elle comptait plus de quinze fabriques, employant jusqu'à 900 ouvriers. Aujourd'hui, il ne reste que des friches de ce passé flamboyant, mais une équipe de vaillants retraités récupère les vestiges de cette époque pour créer un musée de la chaussure, que l'AMIRA vient visiter en ce jeudi 25 avril.

 

C'est M. Werner Alvin, épaulé par plusieurs "anciens" de l'usine qui nous accueille, lui qui en 1963 avait créé les premières tennis : les mythiques Stan Smith, dont soixante-dix millions de paires furent vendues de par le monde. Comme on ne devait en aucun cas les confondre avec des ADIDAS, les trois bandes caractéristiques de cette marque furent remplacées par des trous d'aération.

 

Vers 11 heures, les derniers membres sont arrivés et la visite peut commencer. Nos 41 participants se répartissent en trois groupes et se font guider à travers l'atelier. Certaines machines sont de vraies pièces de musée, antérieures à l'époque qu'ont connue nos guides, mais d'autres fonctionnent toujours et permettent de faire une démonstration sur le montage d'une chaussure.

 

C'est qu'une botte ou une basket est un objet bien plus complexe qu'il n'y paraît et peut comporter une vingtaine de pièces différentes à ajuster au millimètre près. Et il y a des détails auxquels on ne penserait pas : avant de découper une pièce, il faut vérifier - comme pour le tissu - la trame du cuir, de telle sorte qu'il ne se déforme pas s'il est soumis à une tension, lors d'une couture par exemple.

 

Mais l'heure passe très vite et nous nous retrouvons avec plaisir dans le réfectoire improvisé. Il y fait agréablement chaud et les tables sont joliment décorées de bouquets printaniers. Il faut dire que l'équipe d'employés de l'usine s'est étoffée de quelques dames qui nous ont servi un déjeuner goûteux et exceptionnellement copieux, concocté par leur chef. Les discussions au sein de l'AMIRA sont vives et l'ambiance chaleureuse.

 

Nous avons aussi eu le plaisir de fêter l'anniversaire de Marie-Louise Koerin.

 

 

Encore toutes nos félicitations aux bénévoles qui sacrifient tous leurs lundis pour sauver le patrimoine de leur ville, et qui ce jour-là se sont surpassés pour augmenter leur capacité d'accueil à 40 personnes alors que les places sont normalement limitées à 30. Bravo et merci !