VACANCES AU BOIS D’AMONT

Malgré cinq désistements, nous sommes 55 membres à attendre le car pour le Jura, ce samedi 6 septembre 2025 ! Guidés par le GPS, nous traversons la Suisse pour nous retrouver en soirée au village de vacances Cévéo et découvrir la configuration insolite de nos chambres, pourvues d’escaliers intérieurs de 7 à 14 marches ! Afin que le bâtiment s’intègre au paysage, l’architecte voulait éviter les étages et a logé tout le monde au même niveau ! Original, certes, mais peu adapté à nos pensionnaires. Heureusement, il n’y a pas eu d’accidents : nos séniors se sont prudemment agrippés aux rampes !

A part ce petit contretemps, le séjour a été très plaisant et riche en découvertes grâce à la compétence de nos différents guides. L’un d’entre eux, un enfant du pays, qui a bien connu les rigueurs de l’hiver jurassiens nous a raconté que lorsque la porte de la maison était bloquée par 3 mètres de neige, il chaussait ses raquettes et passait par la fenêtre de l’étage pour se rendre à l’école ! Et l’ensemble du personnel Céveo s’est mis en quatre pour répondre à nos demandes. Les buffets étaient richement garnis et contrairement aux prévisions météo, le soleil a été de la partie !

A Arbois, nous visitons l’Eglise St-Just, où vient de se dérouler la fête du Biou. Lors des vendanges, les vignerons assemblent une énorme grappe de raisins pesant une centaine de kilos qui est promenée en cortège dans la ville avant d’être suspendue à la voûte de l’église. L’après-midi, c’est la maison où Pasteur a installé son laboratoire, qui nous attend. Nous apprenons que le scientifique y recevait régulièrement ses amis viticulteurs et c’est là qu’il étudia la fermentation et mit au point la pasteurisation.  

Le 3^ème jour commence par une matinée libre. Certains en profitent pour se détendre à la piscine ou au hammam. L’après-midi est consacré au musée de la Boissellerie qui reflète l’identité du village liée à l’épicéa. Cet arbre, roi des forêts alentours est à l’origine de toutes sortes de boîtes de pharmacie et surtout de fromage. La visite guidée permet de comprendre le fonctionnement d’une scierie avant l’arrivée de l’électricité et le rôle majeur de l’énergie hydraulique dans ce village le long de l’Orbe. Impressionnant !

Le 4^ième jour nous emmène au bord du Lac Léman en passant par le col de la Faucille : il fallait avoir le cœur bien accroché ! Certains n’oublieront pas ces lacets de sitôt ! Après le déjeuner, le car nous dépose au pittoresque bourg fleuri d’Yvoire, classé parmi les plus beaux villages de France. Nous flânons de boutique en boutique en allégeant nos portefeuilles, avant de prendre le bateau pour Nyon : une belle traversée ensoleillée, avant le retour rapide et sans stress par la montée du Val d’Orbe.

Le 5^ième jour nous découvrons au musée du Lapidaire une autre activité des paysans du Haut-Jura : ils taillaient les pierres destinées à la bijouterie durant les hivers rudes et interminables (jusqu’à 8 mois !). Arrivés à la boutique, les dames résistent difficilement à l’attrait des colliers, bracelets et autres breloques. Pour se détendre les jambes, nous faisons ensuite le tour du Lac Lamoura et observons de près les tourbières qui tapissent la plupart des fonds de vallées de la région.

Le dernier jour est consacré au fort des Rousses.  C’est Napoléon qui avait jeté son dévolu sur ce site qui représentait une position militaire stratégique. Il aura fallu 70 ans de travaux pour édifier ces 50 000 m2 de caves voûtées, reconverties en 1998 par la famille Arnaud en caves d’affinage pour le Comté. Elles abritent 190 000 meules. Epoustouflant ! Notre séjour se termine par la descente vertigineuse dans la ville de St-Claude, capitale de la pipe. Son site sauvage contraste avec la vallée évasée du Bois d’Amont qui ne laisse pas soupçonner ses 1050 mètres d’altitude.

En conclusion, une semaine bien occupée qui nous a étourdis par la variété et la richesse de ses découvertes !