C’est dans la campagne au nord de Strasbourg près de Haguenau que nos 49 membres se retrouvent ce jeudi 16 novembre pour visiter l’entreprise Est Friture. Vu le nombre, deux groupes sont formés. Je fais partie du second et pour nous faire patienter, un plateau de poissons frits, fumés, cuisinés nous est présenté ainsi que des harengs marinés. Nous dégustons des rollmops à l’ancienne mais aussi la version alsacienne aux pommes, cornichons, et crème, et surtout un délicieux amuse-bouche aux fruits de mer.

 

Lorsqu’enfin arrive notre tour, quelle n’est pas notre surprise, il faut se déguiser en cosmonaute : charlotte sur la tête, chaussons aux pieds et blouse blanche ! C’est qu’on ne plaisante pas avec les règles de l’hygiène ! Pourtant – vu le froid polaire qui règne dans l’enceinte de l’usine –, les virus ne doivent pas danser la sarabande. J’ai une pensée compatissante pour les ouvrières qui s’activent dans les trois salles : celle où se pratique la saumure, la cuisine où l’on assaisonne les poissons et celle où ils sont frits. Et bien que nous soyons affublés comme des chirurgiens de bloc opératoire, il est interdit de pénétrer dans les salles, et de photographier !

 

 Notre guide est Jean-Luc Adam. Il raconte que c’est son père Joseph, ancien chauffeur livreur dans une conserverie, qui a créé l’entreprise en 1979. Au début, il a installé quelques chambres froides dans la ferme familiale. Mais grâce à son sérieux et son professionnalisme, l’affaire prend de l’ampleur. Une usine est alors implantée au village sur un terrain des grands-parents. Hélas, le bâtiment est touché par la foudre en 2003 et complètement détruit.

 

            De nouveaux bâtiments sont édifiés et Jean-Luc en prend la direction.
Il s’efforce de pérenniser et développer la société en conservant ses valeurs. Les produits utilisés sont essentiellement locaux. L’une des recettes est celle de sa grand-mère. Le personnel qui vient des environs proches y travaille en moyenne depuis 20 à 30 ans. Tout le monde se connaît et se tutoie. Bref, c’est une entreprise presque « familiale »

    

Quant au poisson, Jean-Luc Adam se fournit directement aux ports de Boulogne et de Lorient, et conserve la maitrise de l’approvisionnement, de la fraicheur et de la qualité des matières premières. Depuis quelque temps il a enrichi la gamme en développant deux nouvelles lignes de produits : Luc Odel, (une gamme complète d’ingrédient pour tartes flambées) et Frangil Gourmet (spécialisé dans les fumaisons de poissons)

           

 

La visite terminée, nous nous rendons au restaurant « Les pots cassés », à quelque pas de là, toujours à Wintershouse. Le déjeuner est simple mais savoureux et les conversations vont bon train. C’est qu’au fil des années, nos membres se connaissent de mieux en mieux et la convivialité est au rendez-vous.