Transplantation pulmonaire dans la BPCO

(broncho-pneumopathie chronique obstructive)

Transplantation pulmonaire par le Dr Hirschi membre de l'Equipe de transplantation du NHC

Dr Sandrine Hirschi - Praticien Hospitalier

Service de Pneumologie - Groupe de Transplantation Pulmonaire de Strasbourg

Nouvel Hôpital Civil - Hôpitaux Universitaires de Strasbourg

 

avion au depart pour prelevement d’organe

La transplantation pulmonaire est actuellement une nouvelle option de traitement dans certaines maladies pulmonaires graves évolutives, avec insuffisance respiratoire, et lorsque certains critères sont réunis.

 

   Les maladies pouvant bénéficier de transplantation pulmonaire  sont         principalement :

 

-         La mucoviscidose : maladie génétique (« mucus trop épais ») donnant des manifestations respiratoires, digestives, et souvent diabétiques. Risque d'insuffisance respiratoire vers 20- 25 ans. Environ 5 à 6000 patients sont atteints de mucoviscidose en France.

 

-         La BPCO : obstruction progressive et irréversible des voies aériennes en réponse à des toxiques inhalés (le plus souvent le tabac). Environ 3 millions de personnes sont atteintes de BPCO en France. La forme « emphysémateuse » est celle qui fait le plus souvent discuter de la transplantation.

 

-         La fibrose pulmonaire ou plus précisément "fibrose pulmonaire idiopathique* (*sans cause évidente)" caractérisée par une altération des poumons (fibrose) qui se rigidifient et n'arrivent plus à assurer la respiration. Le risque de survenue de fibrose augmente avec l’âge (après 50 ans). On estime à environ 8000 à 25000 le nombre de personnes atteintes de fibrose pulmonaire en France.

 

-         L’hypertension artérielle pulmonaire, maladie grave, et relativement rare, des vaisseaux pulmonaires, fait plutôt discuter d'une transplantation cardio-pulmonaire (cœur et poumons).

 

► Combien de transplantations pulmonaires en France ?

 

            Les premières transplantations pulmonaires en France ont pris leur essor dans les années 1990 et leur nombre a régulièrement progressé depuis : Entre 1987 et 2002, environ 1000 transplantations pulmonaires ont été réalisées en France (Etablissement Français des Greffes, rapport 2002).

           

                Le nombre annuel de greffes pulmonaires réalisées en France était de 65 en 1997, 184 en 2005 et 244 en 2010 (Agence de Biomédecine, rapport 2010).

            Il existe actuellement 11 centres de transplantation pulmonaire en France (Bordeaux, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes, Paris comptant 4 centres, Strasbourg et Toulouse).

 

► Principes de la transplantation pulmonaire mono- ou bi-pulmonaire

 

            La greffe ou transplantation pulmonaire consiste à prélever le poumon (ou les deux) chez un donneur (habituellement en état de mort cérébrale, plus rarement sur un donneur vivant) et à le(s) greffer sur un receveur, le patient malade.

 

            La décision de greffer 1ou 2 poumon(s) dépend de différents facteurs évalués par l'équipe médicale (type de maladie, âge du patient, antécédents médicaux…).

 

 

Transplantation pulmonaire

►Qui peut bénéficier de la greffe au cours d’une BPCO ?

 

            On envisage la greffe pulmonaire lorsqu’il existe une insuffisance respiratoire très avancée et invalidante malgré la mise en œuvre de tous les traitements disponibles et dans les cas où le pronostic vital est compromis. Cela concerne principalement les situations d’emphysème sévère.

 

Il faut également que certaines règles soient respectées :

 

-         Age inférieur à 65 ans (en règle générale)

 

-         Arrêt définitif du tabac indispensable.

 

-         Motivation du patient à adhérer au suivi régulier après la greffe et à la prise quotidienne du traitement médicamenteux à vie (une dizaine de médicaments).

 

-         Absence de problème médical pouvant compromettre la greffe : il faut donc avant toute décision de greffe effectuer un bilan médical très complet « le bilan pré-greffe » : celui-ci recherche notamment : artères sténosées, faiblesse cardiaque ou rénale ou du foie, maladie chronique invalidante, maladie cancéreuse évolutive, infection virale chronique, troubles psychologiques sévères, déformations importantes de la cage thoracique, obésité et dénutrition sévères, usage de drogue, etc.

 

            Durant le bilan « pré-greffe », c’est aussi l’occasion pour le patient de faire connaissance avec l’équipe de transplantation (médecins, chirurgiens, anesthésistes, infirmières, kinésithérapeute, diététicienne, psychologue…). C’est ainsi que des questions peuvent être posées à l’équipe, et qu’un climat de confiance peut s’installer.

 

            Il est important de considérer que chaque cas est individuel et sera évalué très scrupuleusement par le médecin et toute l’équipe de transplantation. Des réunions sont prévues dans ce but, notamment lors de certaines décisions difficiles.

 

 

Réunion de transplantation pulmonaire

► Principales conséquences de la greffe pulmonaire :

 

            Après une greffe d’organe, il y a un risque de développer un rejet du greffon (système immunitaire dirigé contre le greffon) raison pour laquelle des traitements « antirejet » ou « immunosuppresseurs » sont indispensables : ces traitements sont efficaces mais ils doivent être pris très régulièrement, 2 fois par jour et toute la vie. Ils peuvent augmenter le risque d'infections puisqu’ils modifient le système immunitaire.

 

            Il faut donc prévenir les infections après une greffe pulmonaire en mettant en route un traitement approprié (traitement antiparasite, antivirus et anti-champignon). Il faut aussi éviter certaines situations à risque en suivant les conseils médicaux (port de masque à l’hôpital, éviter les contacts avec les personnes malades en période d’épidémie, lavage fréquent des mains, éviter de consommer des viandes ou poissons crus…)

 

            Enfin et surtout, la période de convalescence après une greffe pulmonaire peut prendre plusieurs mois, mais l’objectif à terme est de reprendre une « vie normale » en ce qui concerne l’activité physique et la vie sociale (couple, famille, amis, travail…).

 

► Que faire si la transplantation pulmonaire n’est pas possible ?

 

-         Essayer de maintenir une activité physique régulière dans la mesure de ses possibilités : marcher chez soi, faire de petites sorties.

-         Suivre si possible un programme de re-entraînement à l’effort en ambulatoire ou en cure dans un centre spécialisé.

-         Si besoin, faire appel à un soutien psychologique, car le maintien d’une activité physique ou sociale est primordial.

-         Manger de façon équilibrée et en cas de poids insuffisant, adopter un régime hypercalorique (conseils d’une diététicienne, compléments nutritionnels).

-         Poursuivre les traitements médicamenteux (traitements inhalés et aérosols), l’oxygène, faire régulièrement les vaccinations (grippe et pneumo 23), avoir recours au traitement des exacerbations par le médecin traitant ou le pneumologue.

-         Maintenir un suivi médical régulier.

 

CONCLUSION : La transplantation pulmonaire en cas de BPCO (forme emphysémateuse) est une option thérapeutique relativement récente et permettant d’obtenir d’excellents résultats. Elle n’est malheureusement pas possible dans tous les cas et nécessite une motivation et un suivi très rigoureux.

 

► Vous voulez en savoir plus ?

 

Site Internet du groupe de transplantation pulmonaire des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg : www.gtphus.fr

 

► Principales conséquences de la greffe pulmonaire :

 

            Après une greffe d’organe, il y a un risque de développer un rejet du greffon (système immunitaire dirigé contre le greffon) raison pour laquelle des traitements « antirejet » ou « immunosuppresseurs » sont indispensables : ces traitements sont efficaces mais ils doivent être pris très régulièrement, 2 fois par jour et toute la vie. Ils peuvent augmenter le risque d'infections puisqu’ils modifient le système immunitaire.

 

            Il faut donc prévenir les infections après une greffe pulmonaire en mettant en route un traitement approprié (traitement antiparasite, antivirus et anti-champignon). Il faut aussi éviter certaines situations à risque en suivant les conseils médicaux (port de masque à l’hôpital, éviter les contacts avec les personnes malades en période d’épidémie, lavage fréquent des mains, éviter de consommer des viandes ou poissons crus…)

 

            Enfin et surtout, la période de convalescence après une greffe pulmonaire peut prendre plusieurs mois, mais l’objectif à terme est de reprendre une « vie normale » en ce qui concerne l’activité physique et la vie sociale (couple, famille, amis, travail…).

 

► Que faire si la transplantation pulmonaire n’est pas possible ?

 

-         Essayer de maintenir une activité physique régulière dans la mesure de ses possibilités : marcher chez soi, faire de petites sorties.

-         Suivre si possible un programme de re-entraînement à l’effort en ambulatoire ou en cure dans un centre spécialisé.

-         Si besoin, faire appel à un soutien psychologique, car le maintien d’une activité physique ou sociale est primordial.

-         Manger de façon équilibrée et en cas de poids insuffisant, adopter un régime hypercalorique (conseils d’une diététicienne, compléments nutritionnels).

-         Poursuivre les traitements médicamenteux (traitements inhalés et aérosols), l’oxygène, faire régulièrement les vaccinations (grippe et pneumo 23), avoir recours au traitement des exacerbations par le médecin traitant ou le pneumologue.

-         Maintenir un suivi médical régulier.

 

CONCLUSION : La transplantation pulmonaire en cas de BPCO (forme emphysémateuse) est une option thérapeutique relativement récente et permettant d’obtenir d’excellents résultats. Elle n’est malheureusement pas possible dans tous les cas et nécessite une motivation et un suivi très rigoureux.

 

► Vous voulez en savoir plus ?

 

Site Internet du groupe de transplantation pulmonaire des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg : www.gtphus.fr