ASSOCIATION "OSONS"

Nous ne sommes qu’une trentaine en ce dimanche 12 février. Je culpabilise un peu d’avoir choisi ce sujet sur le handicap pour nos membres, eux-mêmes souvent handicapés ! Mais Joëlle, la vice-présidente de l’association « Osons la différence » avait été contactée et la date de notre rencontre arrêtée : il est trop tard pour faire marche arrière !

Le matériel de projection installé, le dessert servi, le film « Handi‘Cap en terre népalaise » peut démarrer, après une brève introduction. Malgré la mauvaise sonorisation, l’ambiance exotique de Katmandou capte d’emblée notre attention. Le groupe de randonneurs, une vingtaine de français essentiellement du midi mais aussi d’Alsace, a décidé de découvrir les hauts sommets de ce Népal mythique. Avec eux, deux joëlettes pour des personnes privées de l’usage de leurs jambes, une sourde et une malvoyante.

Avec l’aide d’un guide rompu aux treks dans le pays, d’une trentaine de népalais (pour le portage, la cuisine…), ils quittent bientôt la capitale pour se lancer dans les sentiers escarpés et caillouteux enchaînés à plusieurs à deux cordes, une de chaque côté de la joëlette, dont l’unique roue doit être maintenue sur l’étroit sentier. Mais quand la pente est très raide, il arrive que le siège soit carrément porté avec son occupante ! Ils sont en général à sept à s’atteler à ces véhicules. En tout cas, des ascensions qui ne sont pas de tout repos !

Mais l’ambiance est si chaleureuse : les bien-portants se relaient pour prendre en charge les handicapés. Les sherpas sont si dévoués : levés les premiers pour préparer le petit déjeuner et couchés les derniers après le dîner. Et tout cela avec le sourire, le dévouement et malgré la fatigue, prêts à faire la fête, à danser, à chanter lors des veillées ! Le panorama est si grandiose, lorsqu’à 3769 mètres d’altitude on tutoie les cimes enneigées, dont celles du Tibet sur l’autre versant de la montagne. Pour tous les participants c’est une expérience inoubliable !

Un silence ému accueille la fin du film. L’émotion est palpable parmi nos membres, non seulement à cause de la beauté époustouflante des paysages, mais surtout grâce à la chaleur humaine, la solidarité, l’esprit d’équipe qui se dégagent de cette entreprise un peu folle. Pour clore la présentation, notre amie Odile teste la Joëlette, véhiculée par le mari de Joëlle et par Samuel, le responsable de la région Est.

 

          Le but de ces associations de handicapés, c’est de prouver qu’à force de générosité, de courage, de ténacité, rien n’est impossible. Même les rêves les plus fous sont accessibles. Guidée par ce principe « Osons la différence » a même gravi le Kilimandjaro