Ronflements et somnolence

 

En janvier, l'association des Utilisateurs de pression positive continue (UPPC) aura 20 ans d'expérience. L'UPPC est au service des personnes touchées par le SAS, syndrome d'apnées du sommeil, un dérèglement respiratoire entraînant ronflements bruyants la nuit et somnolence le jour.

 

 

 

Risque de problème cardiaque doublé :

 

Le président de l'UPPC sait qu'il peut compter sur le corps médical. Les risques des apnées du sommeil, causées par une obstruction mécanique dans la gorge au niveau du pharynx, restent trop méconnus. « L'apnéique du sommeil cherche de l'air comme un nageur qui a fait une apnée dans l'eau et qui cherche de l'air en suffoquant, mais comme il dort, il ne s'en rend pas compte et somnolera dans la journée ». D'où le risque d'accidents au volant, multipliés par 8 en cas de somnolence sévère. Pourtant, alors qu'il y aurait entre 4 et 10 % des Français atteints d'apnées du sommeil, seuls 145 000 sont appareillés.


         Selon des experts, le SAS double le risque de mourir d'un problème cardiaque. Les apnées du sommeil peuvent se produire plusieurs dizaines voire, plusieurs centaines de fois, la même nuit. Le manque d'oxygène a des répercussions sur le système cardio-vasculaire et entraîne une hypertension artérielle, avec risque plus élevé d'infarctus ou d'attaque cérébrale. Heureusement, les symptômes du SAS sont repérables. A 70 %, le SAS frappe des hommes, souvent en surpoids : « C'est la plupart du temps l'épouse qui les conduit à consulter », relève Jean Marie Zipper, vice-président de l'UPPC. Ce jeune retraité explique qu'il faisait lui-même en dormant « le bruit d'un cyclomoteur sans pot d'échappement ». Il collabore avec l'Institut du Sommeil et de la Vigilance (ISV), à Paris, afin que davantage de médecins généralistes soient formés au SAS, qui touche aussi des femmes, des enfants voire des bébés : « On se demande si le SAS ne joue pas un rôle dans le syndrome de la mort subite du nourrisson... »

 

Orthèse ou masque en silicone :

 

Tous les ronfleurs ne sont pas des apnéiques mais tous les apnéiques ronflent. Le diagnostic est posé par un médecin, avec un enregistrement dans les cliniques du sommeil des hôpitaux ou bien en ambulatoire, par un pneumologue avec surveillance à la maison. Certains apnéiques du sommeil portent une orthèse en bouche la nuit mais plusieurs ont opté pour un masque en silicone muni d'un respirateur qui favorise le passage de l'air dans les voies respiratoires supérieures. Un système « de mieux en mieux adapté, question taille et bruit, aux individus ».

 

M. B-G

Contacts : UPPC Tél: 03 88 68 56 15 ou Tél: 03 89 82 77 33

Édition du Jeu 31 juil. 2008