ASTHME Ouvrez vos poumons !

 

         Bronchodilatateurs, cortisone et aérosols sont les indispensables alliés des personnes sujettes aux crises d’asthme, qui provoquent respiration irrégulière et sensation d’étouffement. Pour aider à endiguer la crise et calmer l’angoisse, l’aromathérapie est un renfort aussi efficace que méconnu !

 

Le poumon est l’organe majeur de la respiration. Il accueille l’air inspiré par le nez, cet air étant préalablement réchauffé, humidifié et débarrassé de ses poussières par le mucus et les parois cillées des muqueuses. C’est ainsi le seul organe ouvert en permanence vers l’extérieur. Son état va donc signer la façon dont on gère les situations avec le monde environnant. Les vécus d’agression, conscients ou non, se manifestent à ce niveau. « Il me pompe l’air », « j’étouffe avec lui », « j’ai besoin d’air » : ces phrases s’accompagnent souvent au niveau physiologique par des difficultés à respirer profondément, des oppressions thoraciques. Il peut y avoir des oppressions irritantes ou grasses et, dans le pire des cas, la respiration devient irrégulière, pénible, les muscles commandant l’ouverture et la fermeture des bronches se contractent brutalement. La crise commence.

Des huiles pour maîtriser la crise

 

            Pour calmer cet état d’urgence, on s’aidera d’huiles essentielles aux propriétés antispasmodiques pour détendre les muscles bronchiques, anti-inflammatoires pour diminuer l’œdème sous-jacent et, bien sûr, bronchodilatatrices pour rouvrir l’ensemble des alvéoles pulmonaires. L’huile essentielle d’estragon est très efficace pour améliorer tous les types de spasmes neuromusculaires comme les règles douloureuses, les oppressions thoraciques, mais aussi les spasmes intestinaux… Elle permettra de détendre toute la zone. Celle de camomille noble est un très bel anti-inflammatoire de la peau et des muqueuses. Elle est très utile pour toutes les affections dermatologiques inflammatoires et prurigineuses (varicelle, urticaire, lésions de grattage) et participe au retour au calme du système nerveux central. Enfin, elle excelle dans tous les chocs nerveux et toutes les manifestations du stress (anxiété, douleurs abdominales, palpitations, oppressions thoraciques).

 

            L’huile essentielle de khella est utilisée dans les séquelles d’infarctus, de pathologies asthmatiques, car elle possède des activités broncho, coronaro et urétro-dilatatrices. Attention, la présence de molécules coumariniques lui confère une toxicité photosensibilisante si l’on s’expose au soleil dans les 6 heures qui suivent l’application (ou l’administration) de l’huile essentielle. Elle est issue d’une plante ombellifère appelée aussi fenouil annuel (famille des apiacées), ses fleurs en formes d’ombelles ressemblent à celles de la carotte. Cultivée en Egypte on l’appelle aussi l’herbe à cure-dents car ses tiges sont lignifiées et raides.

Rééquilibrer le système nerveux autonome

 

            Dans l’état de crise d’asthme, il est utile d’apaiser la crise d’angoisse associée et de réharmoniser le système nerveux autonome pour calmer les battements cardiaques, diminuer l’anxiété et la pression artérielle, réguler le rythme respiratoire. On peut s’appuyer dès lors sur deux huiles essentielles. Celle de mandarine est très appréciée des enfants. Son utilisation dans le bain du soir ou en diffusion atmosphérique est remarquable d’efficacité pour le stress des tout-petits. Quant à l’huile essentielle de verveine citronnée, c’est l’huile de l’espoir et de la gaieté. Elle travaille dans le sens de l’apaisement nerveux, calme l’emballement adrénergique et redonne de la joie aux sujets déprimés. En effet, en médecine chinoise, le poumon est le siège de la tristesse, de la mélancolie, de la solitude, voire de la rancœur. L’excès ou le fait de cultiver le chagrin, la tristesse par rapport à un événement passé ou par rapport à quelqu’un, vient épuiser l’énergie de cet organe. Il peut donc être utile de travailler au niveau subtil avec les odeurs mais il existe aussi d’autres techniques appropriées pour débloquer les émotions (du latin motio, mouvement) comme l’olfactothérapie ou certaines techniques de réflexologie. Ainsi, les sujets souffrant d’asthme nerveux sans étiologie apparente allergique ou bien sécrétoire auront tout intérêt à privilégier en aromathérapie ces huiles essentielles réharmonisantes du système nerveux autonome comme celle de camomille noble, de verveine citronnée, de mandarine ou bien encore celle de lavande fine ou de marjolaine des jardins. Toutes ces huiles viennent apaiser les tensions nerveuses et libérer les nœuds émotionnels.