DEFIER LA BPCO

 

PAR UNE ACTIVITE PHYSIQUE QUOTIDIENNE !

 

 

 

J’ai 65 ans et suis une ancienne fumeuse, diagnostiquée BPCO depuis plus 10 ans. 

 

Mon médecin traitant à l’époque m’a prescrit un dilatateur bronchique sans plus de conseils. Je prenais mon traitement régulièrement sans autre contrôle et sans jamais être orientée vers un pneumologue. Je me sentais de plus en plus essoufflée, mais je continuais à fumer. 

 

Lors de ma première consultation en pneumologie pour un test à l’effort, le diagnostic fut sans appel : emphysème, capacité respiratoire diminuée de moitié. 

 

Là, le ciel vous tombe sur la tête et la réaction est de sauver ce qui peut l’être encore. Que faire ? Dans un premier temps arrêter le tabac et suivre une rééducation respiratoire grâce à un réentraînement à l’effort.  

 

Je ne fume plus depuis 2003, donc depuis mes 55 ans. Pour la rééducation respiratoire, le pneumologue m’a orientée vers le service de réentraînement à l’effort sur ergocycle en milieu hospitalier à raison de 18 séances de 30 minutes. 

 

Isabelle, l’infirmière en charge de ce service au NHC, m’a suivie pendant deux ans. J’ai bien récupéré après la première série mais le bénéfice obtenu s’est « volatilisé » au bout de quelques mois et lorsque je me suis présentée l’année suivante pour un nouveau réentraînement de 18 séances, j’ai dû accepter que ma résistance à l’effort était inférieure à celle de 2003 avant la réhabilitation. 

 

Entre temps, le service de pneumologie de Saverne, où je suis actuellement suivie, m’a orientée vers un kiné qui propose le réentraînement au vélo dans son cabinet. A partir de 2010, j’ai été prise en charge tous les ans pour une série de 18 séances.  Avant chaque nouvelle prescription, le test à l’effort permettait de mesurer les paramètres à communiquer au kiné pour régler le vélo. 

 

La première fois, j’ai commencé mes séances par du 25/35 sur 5 séances avant de pouvoir passer à du 35/45. En clair je fais des cycles de 5mn : 4mn en pédalant à une puissance de 25 watt suivies d’un pic d’une minute à 40 watt, et ainsi de suite. En 2011, j’ai pu reprendre aux mêmes valeurs malgré l’interruption d’un an. Mais en 2012, quelle déception :  je suis repartie sur les bases de 25/40 sur toute la série des 18 séances ! 

 

Lors du dernier test à l’effort, le pneumologue m’a vivement conseillé de faire ce réentraînement de façon continue. Aussi, depuis janvier 2013, j’ai un vélo loué à IPSANTE pour 20€ par mois, avec la visite mensuelle et les conseils d’une technicienne à domicile. Au niveau des valeurs, j’ai commencé avec du 25/35. Aujourd’hui, je suis capable, grâce à 3 séances par semaine sur 33 minutes, d’accéder à des valeurs que je n’avais pas atteintes en 2010 ! Je suis actuellement à du 45/60 et très fière de moi. J’ai encore un peu progressé grâce à ma persévérance et tente maintenant des pics à 65 ! 

 

Je viens même de réaliser l’exploit de parcourir 12 km en extérieur dans le cadre de l’entraînement au challenge « L’ALSACE DÉFIE LA BPCO », ce qui m’a valu les félicitations des cyclistes du Cycloclub de Wasselonne qui nous encadrent dans ce parcours. 

 

Je ne prétends pas que ce soit un jeu d’enfant de réaliser ces performances : il faut s’imposer une certaine discipline, respecter la régularité dans l’effort, même si on a par moment le sentiment de ne pas progresser. Je fais par ailleurs tous les jours une heure de marche et je participe toutes les semaines aux activités physiques adaptées à Traenheim le samedi matin. La récompense, c’est de pouvoir monter un étage en empruntant l’escalier, de se doucher et de s’habiller sans s’arrêter pour reprendre son souffle ! 

 

La question que je me pose parfois : où en serais-je sans cet entraînement ? Je ne peux que vous conseiller de pratiquer des activités physiques pour sauvegarder votre souffle. La persévérance vous récompensera.