ECOMUSEE

 

Qu’aurait été la visite de l’écomusée d’Ungersheim sous la pluie ? Mais le ciel nous a exaucés et gratifiés ce 6 juin d’un soleil radieux pour permettre à nos 51 membres de profiter pleinement de la vie villageoise alsacienne recréee sur le site. Le temps de prendre leurs marques grâce au plan, de rendre visite à l’un ou l’autre artisan et de repérer « LA TAVERNE » et déjà sonne l’heure du déjeuner.

Poulet, dinde ou escalope ? Que nenni ! Une belle assiette de crudités, suivie par les « Fleischschnakas » servis dans leur bouillon et décorés des légumes de la cuisson, un repas parfaitement diététique. Pour certains Bas-Rhinois, c’est une découverte ! Mais d’autres se souviennent de la recette de leur grand-mère et évoquent les différentes étapes de la confection de ce plat. Même le dessert, un sorbet à la mirabelle généreusement arrosé de schnaps du même fruit, est tout en légèreté.

Après le café, c’est l’heure du défilé des animaux de la ferme : les employés du musée présentent l’âne, le « cheval du pauvre », qui a la particularité d’avancer les quatre pattes sur la même ligne, ce qui lui permet de se déplacer sur des sentiers très étroits et l’adapte parfaitement aux lacets de montagne. Vient ensuite le cheval, l’animal noble que seul possède le paysan riche, appelé en dialecte le « Rossbur » par opposition au « Ochsebur » qui lui, part au labour avec son bœuf.

Grâce aux nombreux ateliers, il y a des activités pour tous les goûts. Jacky s’est fait tailler la barbe chez le barbier et Brigitte, sa future femme, a immortalisé l’événement par une photo ! Guy n’a pas hésité à retourner à l’école pour s’instruire en suivant un cours d’histoire. Les gourmandes se sont laissées guider par les bonnes odeurs et ont dégusté du « Bettelmann » confectionné à la maison du goût : un régal. Elles en salivaient encore au déjeuner !

Comme beaucoup de nos membres se déplacent avec difficulté, ils ont pris d’assaut le tracteur pour faire un tour dans les champs autour du village. Là, le conducteur s’est arrêté pour donner quelques explications. Il a fait l’éloge des 300 bénévoles du musée. Les 40 à 100 employés, selon les saisons, ne suffisent pas à assumer les lourdes tâches et les nombreuses activités du musée, dont les soins aux 200 variétés de pommiers ou poiriers du verger conservatoire. Qui dit fruitiers, dit abeilles. Les apiculteurs ne manquent pas de travail, eux non plus. D’ailleurs leur miel d’acacia a été primé l’an passé !

Et comment parler de l’écomusée sans évoquer les cigognes qui nichent dans 40 nids sur les toits des bâtiments ! Elles quittent le village au mois d’août, chacune de son côté pour revenir fin janvier de l’année suivante, d’abord le mâle, puis la femelle. Et ce n’est qu’à ce moment-là que le couple se reforme. Commentaire d’une auditrice qui ne manque pas d’à-propos: « Voilà un exemple à suivre dans nos ménages » !

 

Pour clore cette superbe sortie à la fois instructive et riche en redécouvertes, un grand nombre de nos membres se sont installés dans la barque sur l’étang pour se laisser glisser au fil de l’eau et profiter ainsi du calme et de la sérénité de la nature environnante, avant de prendre le bus du retour.